22 janvier 2016

Les Fugueurs de Glasgow, Peter May

Années 60, pop, rock'n roll, musique, drogue, expérience psychédélique... Tous les ingrédients d'une épopée so sixties ! 
Une bande de jeunes écossais, s'ennuyant profondément dans leur ville natale et en pleine crise d'adolescence, décide de fuguer pour aller trouver le succès à Londres, point lumineux, enchanteur, plein de promesses. Et c'est parti pour une ballade pleine de péripétie. Loin d'être une expérience idyllique, cette fugue sera un vrai apprentissage de la vie des années 60 pour nos jeunes héros. Ceci est la trame de la deuxième aventure. Car le roman s'ouvre sur trois vieux, l'un étant en train d'agoniser. C'est celui-ci qui implore ses vieux amis de l'emmener refaire le trajet qu'ils avaient empruntés dans leur jeunesse pour leur très fameuse fugue. A la fin de ce voyage, il leur promet de leur révéler l'assassin d'un meurtre dont ils ont été les témoins. 

Ici, l'intrigue policière, n'a presque aucun intérêt, à part celui de pousser l'action. Elle est d'ailleurs presque totalement absente du roman. Les chapitres s'enchaînent en superposant les époques. Cette technique romanesque n'est pas nouvelle mais apporte tout de même un plus, afin que la narration ne soit pas trop linéaire. Mais cela introduit également quelques redites qui sont parfois lassante. Bien plus qu'un polar, il s'agit d'un roman d'apprentissage. Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'expérimentation de ces jeunes hommes, qui ne sont absolument pas prêt à se confronter aux délires de cette époque et du milieu artistique. On entend presque hurler les enceintes au son des Stones, des Beatles, des Kinks. Un chaos bouleversant règne dans une ville en révolution. 

Pour moi un bon roman de détente, pour se plonger dans le milieu artistique londonien des années 1960. 


Les Fugueurs de Glasgow, Peter May
Le Rouergue Noir
Septembre 2015
22,50


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